Vous trouverez ci-dessous les rĂ©cits de 10 personnes souffrant dâHTAP qui ont chacune trouvĂ© leur voie personnelle pour bien vivre.
Hollie s'est vue diagnostiquer une HTAP lors de ses deux derniers mois de grossesse ; elle a Ă©tĂ© immĂ©diatement hospitalisĂ©e et lâest restĂ©e jusquâĂ la naissance de sa fille. Devoir gĂ©rer de front ses nouvelles responsabilitĂ©s de mĂšre et les symptĂŽmes graves dâHTAP a entraĂźnĂ© chez elle une anxiĂ©tĂ© marquĂ©e ; Hollie a dĂšs lors fini par Ă©viter tout type dâactivitĂ© de peur que celle-ci ne dĂ©clenche une urgence.
Au fil du temps, l'Ă©tat de Hollie s'est stabilisĂ© et elle a appris Ă ne pas paniquer lorsqu'elle se sentait essoufflĂ©e. En repensant Ă ce quâils avaient vĂ©cu avec leur nouveau-nĂ©, Hollie et son mari ont eu lâidĂ©e de fonder leur propre entreprise ; ses activitĂ©s consistent Ă organiser et Ă dĂ©livrer Ă de jeunes parents des boites-cadeaux remplies de produits utiles, innovants et pratiques.
Ătre son propre chef a donnĂ© Ă Hollie la flexibilitĂ© de travailler de chez elle, en pyjama si elle le souhaitait (!) - une expĂ©rience qui s'est rĂ©vĂ©lĂ©e rĂ©ellement gratifiante. En plus de diriger sa propre compagnie couronnĂ©e de succĂšs, Hollie a travaillĂ© comme bĂ©nĂ©vole au sein dâun groupe d'amis ayant fondĂ© une organisation caritative pour les sans-abris, qui fournit des sacs de couchage et vĂȘtements thermiques aux personnes vivant dans la rue durant lâhiver.
Hollie conseille aux personnes souffrant dâHTAP de trouver l'emploi qui rĂ©pond Ă leurs attentes et Ă leurs besoins. « Lâessentiel est la mentalitĂ©, pas l'aspect physique. Ne laissez pas lâHTAP changer la voie que vous souhaitez emprunter. »
A lâĂąge de 18 ans, Amina a dĂ©veloppĂ© un essoufflement et des Ă©tourdissements au cours dâun match de volley qui, au terme dâun sĂ©jour Ă lâhĂŽpital, a abouti au diagnostic dâHTAP. Ă cette Ă©poque, elle avait lâintention d'entreprendre des Ă©tudes de mĂ©decine Ă lâuniversitĂ©, projet qui lui a Ă©tĂ© dĂ©conseillĂ© Ă la suite de cet Ă©pisode.
Amina a alors dĂ©cidĂ© de devenir spĂ©cialiste de sa maladie ; aprĂšs avoir recherchĂ© quelles universitĂ©s Ă©taient les mieux adaptĂ©es aux Ă©tudiants ayant des besoins particuliers, Amina a posĂ© sa candidature pour obtenir un diplĂŽme de Master en finances et opĂ©rations bancaires internationales. Un des principaux avantages de son Master tient au fait quâelle peut suivre les cours et effectuer des Ă©valuations en ligne lorsqu'elle n'est pas assez bien pour y assister en personne. En plus de ses Ă©tudes, elle a Ă©galement effectuĂ© des stages dans les domaines de lâadministration et des finances ; le temps de travail Ă©tait flexible, ne dĂ©passait pas quatre heures par jour et elle a Ă©tĂ© autorisĂ©e Ă travailler Ă distance, ce qui lui a permis de bien gĂ©rer son HTAP.
Actuellement, Amina apporte son soutien Ă un projet lancĂ© par une organisation non gouvernementale locale (ONG), dont lâobjectif est de permettre Ă 300 femmes sans emploi de dĂ©velopper des compĂ©tences nouvelles afin d'accroĂźtre leur employabilitĂ©, renforcer leur attitude positive et rĂ©duire leur niveau de stress. Montrant lâexemple, Amina pratique de nombreux hobbies, avec une passion particuliĂšre pour lâart et lâartisanat maison qui lâaident Ă maintenir un Ă©quilibre au cours des pĂ©riodes difficiles.
Elle est reconnaissante d'avoir eu l'occasion dâexercer des activitĂ©s philanthropiques qui, selon elle, lui permettent de « regarder au-delĂ de son diagnostic dâHTAP et d'aider d'autres personnes Ă atteindre leurs objectifs ».
Une HTAP a Ă©tĂ© diagnostiquĂ©e chez Liv Ă lâĂąge dâun an Ă peine. En grandissant, elle a dĂ» apprendre Ă gĂ©rer sa maladie tout en allant Ă l'Ă©cole et en suivant des sĂ©ances de kinĂ©sithĂ©rapie. Liv ayant souffert dâHTAP d'aussi loin qu'elle se souvient, elle n'a pas lâimpression que la maladie affecte sa vie quotidienne en tant que telle ; cependant, elle considĂšre la maladie comme une partie d'elle-mĂȘme et estime important d'en parler aux autres. Une fois que les autres ont compris en quoi consiste lâHTAP et ce que la maladie signifie pour Liv, ils peuvent l'accepter et passer Ă autre chose.
La principale passion de Liv est le théùtre ; l'annĂ©e derniĂšre, elle a jouĂ© dans plusieurs piĂšces de théùtre majeures, et a mĂȘme Ă©crit une piĂšce de théùtre. Lorsquâelle passe du temps avec ses amis en dehors de lâĂ©cole, ils se rendent souvent au théùtre local, ce qui lui permet de s'Ă©vader et de laisser ses soucis derriĂšre elle.
En 2018, Liv sâest lancĂ©e dans la plus grande aventure de sa vie : elle est partie en Australie pour un an dans le cadre dâun Ă©change entre Ă©tudiants. Ce fut un tournant marquant pour Liv, et une Ă©tape quâelle entendait franchir : en tant qu'enfant en effet, tous les voyages lui avaient Ă©tĂ© dĂ©conseillĂ©s. Selon les mots de Liv, qui illustrent parfaitement ses convictions : « Si vous voulez rĂ©ellement quelque chose, essayez de lâobtenir, mais ne luttez pas contre la maladie - accueillez-la comme une partie de votre vie et vous pourrez alors accomplir tellement de choses. »
Voici quatre ans, Andjela Ă©tait une volleyeuse active. Lorsqu'elle a commencĂ© Ă ressentir une douleur Ă la poitrine, Ă avoir du mal Ă se dĂ©placer et qu'elle s'est vue obligĂ©e de mesurer tous ses mouvements, elle a ressenti un choc face Ă la diminution de ses capacitĂ©s. Accepter le diagnostic dâHTAP, une maladie dont personne autour dâelle nâavait entendu parler jusquâalors, a Ă©tĂ© trĂšs compliquĂ© pour Andjela. Elle s'est souvent sentie troublĂ©e par le fait que les autres ne comprenaient pas pourquoi elle nâĂ©tait pas capable de suivre leur rythme, tout cela du fait des symptĂŽmes « invisibles » de lâHTAP. Selon Andjela, dont la mentalitĂ© a dĂ©sormais radicalement changĂ©, accepter vĂ©ritablement son diagnostic a Ă©tĂ© la premiĂšre Ă©tape qui lâa conduite Ă se sentir Ă nouveau pleinement heureuse.
Andjela prend Ă prĂ©sent son HTAP avec philosophie et suit une formation pour devenir kinĂ©sithĂ©rapeute, dans le but dâaider d'autres personnes dans leur parcours de rééducation. Outre ses Ă©tudes, elle aime faire du vĂ©lo, marcher et nager. Plus que tout, elle apprĂ©cie de passer du temps avec ses amis Ă lâuniversitĂ©, que ce soit lors dâun dĂźner ou en discothĂšque, des endroits oĂč elle peut oublier quâelle souffre dâHTAP. Prendre part Ă la vie universitaire a permis Ă Andjela d'avoir une nouvelle vision optimiste de la vie et lui a appris Ă ne pas s'appesantir sur les mauvais jours, mais Ă se rĂ©jouir de lâavenir meilleur qui l'attend.
Si elle accepte que lâHTAP fasse partie de sa vie, elle refuse de laisser la maladie la dĂ©finir ; « je suis atteinte dâHTAP, mais lâHTAP ne mâatteint pas », telle est sa devise.
NĂ©e avec une maladie congĂ©nitale, Catarina a subi une chirurgie cardiaque Ă lâĂąge dâĂ peine six mois. Ă dix ans, elle a fait lâobjet dâun diagnostic dâHTAP et il lui a Ă©tĂ© conseillĂ© dâarrĂȘter immĂ©diatement toute forme d'activitĂ© physique. En consĂ©quence, Catarina a Ă©tĂ© victime de harcĂšlement par d'autres enfants Ă l'Ă©cole et s'est sentie mise Ă l'Ă©cart lorsqu'elle n'Ă©tait pas autorisĂ©e Ă rejoindre ses amis aux cours de sport et de natation. AprĂšs avoir surmontĂ© ses annĂ©es dâadolescence compliquĂ©es, Catarina a dĂ©sormais davantage confiance en elle et a lâimpression que les adultes acceptent beaucoup mieux sa maladie.
Depuis quelque temps, Catarina avait pour ambition de travailler au sein dâun hĂŽpital local.
MalgrĂ© quelques inquiĂ©tudes initiales de la part de sa mĂšre et des mĂ©decins qui craignaient que cet emploi soit trop pĂ©nible pour elle, Catarina occupe depuis trois ans avec succĂšs la fonction d'assistante en soins personnels et est fiĂšre dâĂȘtre en mesure dâaider le personnel infirmier en milieu hospitalier. Dans un premier temps, les longues heures passĂ©es en station debout lui ont paru trĂšs fatigantes. Cependant, elle bĂ©nĂ©ficie dĂ©sormais d'une plus grande flexibilitĂ© et a appris Ă s'adapter en choisissant les tĂąches Ă rĂ©aliser en fonction de comment elle se sent.
ParallĂšlement Ă sa carriĂšre, Catarina a aussi pris le temps de se concentrer sur sa vie personnelle. En septembre 2019, elle s'est mariĂ©e et projette dâadopter un enfant avec son mari afin de pouvoir fonder leur propre famille en toute sĂ©curitĂ©.
Lorsquâelle repense aux dĂ©fis quâelle a surmontĂ©s, Catarina conseillerait aux autres de ne « Jamais renoncer, car je nâai jamais renoncĂ© et Ă prĂ©sent, j'ai lâimpression d'avoir remportĂ© une victoire ».
En 2015, Pere a commencĂ© Ă se sentir plus fatiguĂ© que dâhabitude. Travaillant en tant que serveur sur des postes de 12 heures, Pere a supposĂ© que sa fatigue Ă©tait due Ă ces longues heures et Ă la pression importante au travail. Cette mĂȘme annĂ©e, il a commencĂ© Ă ressentir de fortes douleurs au dos ainsi quâune difficultĂ© extrĂȘme Ă respirer. Il a aussi commencĂ© Ă remarquer une lĂ©gĂšre sensation de piqĂ»re lorsquâil respirait, jusquâau jour oĂč il s'est trouvĂ© incapable de respirer pendant une minute entiĂšre. Il sâest rendu Ă lâhĂŽpital le plus proche, oĂč lâĂ©quipe a suspectĂ© une hypertension pulmonaire (HP) et l'a rĂ©fĂ©rĂ© Ă un spĂ©cialiste en HP, qui a confirmĂ© son diagnostic.
Ă cause de son HP, Pere se sentait Ă ce point fatiguĂ© quâil avait Ă©normĂ©ment de peine Ă effectuer ses activitĂ©s quotidiennes et nâĂ©tait mĂȘme pas capable de tenir son bĂ©bĂ© dans les bras. Avant son diagnostic, il aimait lâalpinisme, le basket et les sorties avec des amis. MalgrĂ© le fait dâĂȘtre moins capable de pratiquer ces activitĂ©s depuis son diagnostic, Pere a dĂ©sormais « trouvĂ© un nouveau rythme de vie » ; il prend plaisir dans la lecture et le cinĂ©ma et, plus que tout, apprĂ©cie de pouvoir passer plus de temps avec sa fille.
Aux yeux de Pere, son plus grand accomplissement a Ă©tĂ© d'accepter son diagnostic. Cette acceptation a Ă©tĂ© facilitĂ©e par sa participation Ă une organisation de patients, HipertensioÌn Pulmonar EspanÌa, dont il est co-fondateur et membre actif. Prendre part Ă cette organisation a aidĂ© Pere à « se sentir Ă nouveau vivant ». Ă toute personne ayant reçu un diagnostic dâHP, Pere recommande dâintĂ©grer une organisation de patients dans leur pays : en effet, en prenant activement part Ă un groupe de ce type, vous obtiendrez le soutien de personnes souffrant de la mĂȘme pathologie que vous, qui comprennent ce que vous endurez et peuvent rĂ©pondre Ă vos questions. Le diagnostic dâHP de Pere lui a permis « de passer plus de temps avec les personnes qu'il aime et de vivre plus intensĂ©ment chaque moment de la vie ».
Il a fallu deux longues annĂ©es Ă Irena avant de recevoir un diagnostic correct dâHTAP ; aprĂšs quoi, elle sâest dĂ©menĂ©e pour gĂ©rer sa maladie tout en maintenant son ancien mode de vie. Sous lâeffet dâune pression excessive, elle a quittĂ© son emploi pour se cloĂźtrer quasi en permanence chez elle ; des dĂ©cisions qu'elle considĂšre aujourdâhui comme autant dâerreurs. Irena est reconnaissante Ă sa famille et ses amis de lui avoir redonnĂ© goĂ»t Ă la vie. Elle a commencĂ© Ă ressentir un intĂ©rĂȘt pour l'alimentation saine en vue dâamĂ©liorer son Ă©tat, ce qui lâa conduite Ă embrasser une nouvelle carriĂšre : elle travaille aujourd'hui dans un magasin spĂ©cialisĂ© dans lâalimentation bio et le levain.
Elle s'est rapidement adaptĂ©e Ă son travail au magasin et rĂ©ussit Ă suivre le rythme de ses collĂšgues ; elle prend plaisir Ă aider les clients Ă poser des choix alimentaires sains, un intĂ©rĂȘt qu'elle a dĂ©veloppĂ© du fait de sa maladie.
Irena se rĂ©jouit de se rendre Ă la mer cet Ă©tĂ©, oĂč elle projette de dĂ©guster des mets succulents, de prendre des photos et de danser sur de chouettes musiques. Aux yeux dâIrena, avoir une vie Ă©panouissante implique d'avoir un travail qui vous occupe, de pratiquer des hobbies et de passer du temps avec ses amis. « Mon diagnostic nâest pas une condamnation Ă mort. J'ai trouvĂ© ma propre façon dâĂȘtre heureuse, en prenant soin de moi-mĂȘme et des autres », dĂ©clare-t-elle.
Cela fait une dizaine dâannĂ©es que Jana vit avec lâHTAP. Le diagnostic a Ă©tĂ© posĂ© alors quâelle traversait une pĂ©riode de fatigue croissante, au point quâelle peinait Ă monter les escaliers. Elle a ensuite Ă©tĂ© Ă©quipĂ©e dâune pompe permettant la perfusion en continu du traitement dont elle a besoin pour gĂ©rer sa maladie. Jana est plutĂŽt positive lorsquâelle est confrontĂ©e Ă des comportements inquisiteurs ; elle apprĂ©cie mĂȘme la curiositĂ© manifestĂ©e pour la pompe car cela lui permet dâĂ©duquer les autres sur ce quâest lâHTAP.
Ă lâannonce du diagnostic de sa maladie, elle avait pensĂ© quâelle ne pourrait plus voyager. Mais des recherches approfondies sur les aides disponibles lui ont donnĂ© la conviction quâelle pourrait Ă nouveau partir Ă lâĂ©tranger. Elle travaille dans une start-up tchĂšque qui fournit des services Ă la clientĂšle de compagnies dâaviation et elle dĂ©veloppe son expĂ©rience dans tous les aspects de lâentreprise, du marketing Ă la finance. La carriĂšre quâelle a choisie ne fait quâaccroĂźtre jour aprĂšs jour sa passion pour les voyages, sa prĂ©dilection pour le camping et son amour pour la nature car elle est constamment inspirĂ©e en termes de destinations futures Ă explorer. Cette annĂ©e, elle va pouvoir retirer lâAsie de sa liste de rĂ©gions ciblĂ©es car elle a prĂ©vu dây effectuer un grand pĂ©riple avec son compagnon.
FidÚle au mantra qui régit sa vie, à savoir « concentrez-vous sur ce que vous pouvez faire, pas sur ce que vous ne pouvez pas faire », Jana estime que son plus grand accomplissement réside dans le fait de pouvoir voyager et voir le monde.
DĂšs lâĂąge de 16 ans, Melinda a ressenti ses premiers symptĂŽmes dâessoufflement. Un gros caillot de sang a Ă©tĂ© dĂ©couvert dans lâartĂšre de son poumon gauche, avant que celui-ci ne cesse complĂštement de fonctionner. AprĂšs deux mois de traitement Ă lâhĂŽpital en unitĂ© de soins intensifs, on lui a diagnostiquĂ© une HTAP en lâinformant quâil ne lui restait peut-ĂȘtre plus quâun an Ă vivre. PrĂšs de dix ans plus tard, Melinda se porte toujours bien, grĂące Ă une prise en charge vigilante de la maladie.
Melinda a postulĂ© pour Ă©tudier dans une universitĂ© trĂšs compĂ©titive, oĂč elle a Ă©tĂ© acceptĂ©e et a obtenu son diplĂŽme de diĂ©tĂ©ticienne. Elle a mĂȘme Ă©crit sa thĂšse sur lâalimentation en cas dâhypertension pulmonaire, pour laquelle elle a obtenu une excellente note. Travailler en tant que diĂ©tĂ©ticienne pleinement qualifiĂ©e est extrĂȘmement gratifiant pour Melinda car elle enseigne aux autres comment prendre soin dâeux-mĂȘmes et mĂȘme prĂ©venir les maladies grĂące Ă une alimentation optimale.
Melinda admet quâil est parfois pĂ©nible Ă©motionnellement et physiquement de vivre avec lâHTAP, notamment dans le contexte professionnel ; elle y parvient cependant et attribue son succĂšs au soutien indĂ©fectible de sa famille et de son compagnon. Son conseil aux autres personnes vivant avec lâHTAP ? « Cela fait peur au dĂ©but, mais vous devez vivre votre vie comme vous lâentendez et ne jamais avoir peur du lendemain. »"
Le diagnostic dâHTAP a Ă©tĂ© posĂ© chez Nadiya alors quâelle nâavait que sept ans. Il a fait suite Ă une sĂ©rie de symptĂŽmes allant de lâessoufflement et des jambes enflĂ©es Ă des saignements de nez frĂ©quents. Parcourir de longues distances Ă pied reste difficile pour Nadiya et en raison des limitations des transports en commun dans sa rĂ©gion, il serait trop pĂ©nible pour elle dâeffectuer des allers-retours dans un cadre professionnel. Ă la place, Nadiya a donc trouvĂ© le moyen dâoccuper son temps Ă domicile, en tirant plaisir de certains hobbies dans lesquels elle peut exceller.
La broderie est son passe-temps favori et elle sây sâest dĂ©couvert un vĂ©ritable talent. DĂšs quâelle manie lâaiguille et le fil, elle sent ses battements de cĆur sâapaiser et oublie immĂ©diatement toute prĂ©occupation. La broderie offre un exutoire Ă©panouissant Ă la crĂ©ativitĂ© de Nadiya, quâelle peut dĂ©ployer en faisant prendre vie Ă ses idĂ©es sur le canevas. Parmi ses plus belles Ćuvres â quâelle offre en cadeau pour nombre dâentre elles â figurent des tableaux et vĂȘtements richement brodĂ©s, ainsi que la reprĂ©sentation complexe dâun arbre gĂ©nĂ©alogique.
« Le plus important est de faire ce qui vous apporte de la joie, Ă vous et aux autres, donc faites ce que vous aimez et vous trouverez le bonheur intĂ©rieur », conseille Nadiya aux autres personnes atteints dâHTAP."